mercredi 30 juillet 2008

035 - Savoureuse SNCF

Autant le dire tout de suite, la SNCF et moi, ce n'est pas une histoire d'amour.

Voilà un organisme dont j'étais bien heureux de n'avoir plus à subir les incuries en partant au Québec.

Mais l'exaspération et l'énervement que cette société à pu faire monter en moi dans ma jeunesse, ont fait place aujourd'hui à une sorte de résignation et de fatalisme..

.

Toujours en préambule, je ne suis parti qu'une seule fois dans ma vie en vacances en faisant confiance au train, et c'était pour aller à Biarritz... Autrement, c'est l'avion ou la voiture.... Parce que je n'ai aucune confiance en la SNCF, ni en ses prouesses techniques, ni surtout en son personnel dont la seule culture d'entreprise est la reconduction de grève, et la pleurnicherie sur les conditions de travail (entendu à la radio l'autre jour un cheminot qui chialait sur son salaire à 1100 euros brut ! Hé, coco, réveille-toi ! C'est peut-être pas à la SNCF que tu travailles, tu t'es fait rouler, parce que le SMIC, déjà, c'est plus de 1300 euros bruts !!!)

Anyway.... Je n'ai pas trop d'autre choix, pourtant, que de prendre le train pour me rendre à mon bureau, et en revenir... Je serais très injuste en disant que les choses n'ont pas changé en 4 ans. Elles se sont quand même améliorées : en deux mois, je n'ai eu à subir que 2 gros retards, alors qu'auparavant, il ne se passait pas une semaine sans plusieurs gros retards...



Hier fut une de ces belles journées. Tout y était : la chaleur étouffante déjà tôt le matin, entretenue par des voyageurs qui, (la crainte d'un coup de froid, par 30 degrés...?) laissaient surtout les fenêtres bien fermées, un train qui avançait à 10 à l'heure en vitesse de croisière, et qui s'est traîné à cette vitesse sur plusieurs kilomètres, pour stopper ensuite plusieurs dizaines de minutes à mi-parcours. Sont arrivés, classiques, les premiers messages par le conducteur :

"-En raison de difficultés de circulation, notre train est arrêté pour une durée indéterminée"
On en apprend des choses, avec ce genre d'information !!! Si le train n'avance pas, c'est parce que ça ne roule pas bien.... La Palice n'aurait pas mieux dit... Second message :

"-En raison d'un accident de personne, notre train est arrêté pour une durée indéterminée..."
Ah, l'accident de personne, c'est beaucoup plus sérieux ! C'est rarement Mamie qui s'est foulé la cheville en grimpant le marchepied... Par accident de personne, il faut comprendre suicide sur la voie... Au moins, c'est efficace, quand on veut passer l'arme à gauche. Parce que prendre un train dans les gencives, on est certain de s'en tirer avec plus qu'un torticolis !!!

Bref, c'était bien cela.... Je n'ai pu m'empêcher de penser à la détresse de cette personne qui s'est levée de bon matin pour en finir avec la vie... :-((( Le retard du train, c'est vraiment rien à côté de cela...

Je m'en suis tiré avec deux heures de retard...Bon, c'était pas la faute de la SNCF.... Mais la gestion de la suite demeure bien à la hauteur de sa réputation. Ainsi, sur son site Internet, si on voulait obtenir un justificatif auprès de son employeur, il suffisait de cliquer sur un lien, à la rubrique "Bulletin de retard". Et là, on obtient cette magnifique réponse :

Cliquez pour agrandir

C'est d'autant plus faux que des milliers de personnes sont arrivées, tout comme moi, avec deux heures de retard, et que la SNCF avait mis ce soir Gare de l'Est une pancarte pour expliquer la situation de la veille et avait imprimé en grosses lettres : "... s'excuse des difficultés que vous avez pu rencontrées."

Au moins, on est sûr que ce n'est pas un linguiste qui rédige les messages !

Tout est à l'avenant, à la SNCF. D'ailleurs, on parle avec beaucoup de force de son site Internet quant à la réservation en ligne.

Toutes les semaines, le nouveau PDG, Guillaume Pepy (dont je suis convaincu pourtant qu'il est un excellent professionnel, tant à l'écoute de ses salariés que des pauvres usagers que nous sommes) vient s'expliquer sur un retard de 4 ou 5 heures d'un TGV, où les passagers en rade auront été laissés à l'abandon, sans information et sans un verre d'eau, et répète qu'il s'agit d'un incident exceptionnel... Toutes les semaines, il dit que c'est exceptionnel...! ;-)))

Ouais, je n'aime pas trop la SNCF et les gens qui y travaillent, parce qu'on dirait vraiment qu'ils se foutent de leur travail et surtout des voyageurs... Mais je dois composer avec et, lorsque cela fonctionne, je reconnais que c'est bien pratique...

Allez, pour finir sur une note différente. : savez-vous pourquoi l'écartement des rails, dans la majorité des pays, est de 1.435 mm ? Réponse: l'origine de cet ecartement est celui du carrosse de la reine d'Angleterre, et qui a été pris en compte lors de la 1ere pose du chemin de fer.

J'ai aussi trouvé cette explication, qui vaut ce qu'elle vaut :

La distance standard entre 2 rails de chemin de fer aux US est de 4 pieds et 8,5 pouces. C'est un chiffre plutôt bizarre.
Pourquoi cet écartement a-t-il été retenu ?
Parce que les chemins de fer US ont été construits de la même façon qu'en Angleterre, par des ingénieurs anglais expatriés, qui ont pensé que c'était une bonne idée car ça permettait également d'utiliser des locomotives anglaises.

Pourquoi les anglais ont-ils construits les leurs comme cela ? Parce que les premières lignes de chemin de fer furent construites par les mêmes ingénieurs qui construisirent les tramways, et que cet écartement était alors utilisé.

Pourquoi ont-ils utilisé cet écartement ?

Parce que les personnes qui construisaient les tramways étaient les mêmes qui construisaient les chariots et qu'ils ont utilisé les mêmes méthodes et les mêmes outils. Pourquoi les chariots utilisent un tel écartement ? Et bien, parce que partout en Europe et en Angleterre les routes avaient déjà des ornières et un espacement différent aurait cause la rupture de l'essieu du chariot.

Donc, pourquoi ces routes présentaient elles des ornières ainsi espacées ?
Les premières grandes routes en Europe ont été construites par l'empire romain pour accélérer le déploiement des légions romaines.

Pourquoi les romains ont ils retenu cette dimension ?
Parce que les premiers chariots étaient des chariots de guerre romains. Ces chariots étaient tirés par deux chevaux. Ces chevaux galopaient côte à
côte et devaient être espacés suffisamment pour ne pas se gêner. Afin d'assurer une meilleure stabilité du chariot, les roues ne devaient pas se trouver dans la continuité des empreintes de sabots laissées par les chevaux, et ne pas se trouver trop espacées pour ne pas causer d'accident lors du croisement de deux chariots. Nous avons donc maintenant la réponse a la question d'origine :

L'espacement des rails US (4 pieds et 8 pouces et demi) s'explique parce que 2000 ans auparavant, sur un autre continent, les chariots romains étaient construits en fonction de la dimension de l'arrière train des chevaux de guerre. Il y a une extension intéressante de cette histoire concernant l'espacement des rails et l'arrière train des chevaux.

La société THIOKOL fabrique les réservoirs additionnels de la navette spatiale dans son usine de l'UTAH. Les ingénieurs qui les ont conçus auraient bien aimé les faire un peu plus larges, mais ces réservoirs devaient être expédiés par train jusqu'au site de lancement. La ligne de chemin de fer entre l'usine et Cap Canaveral emprunte un tunnel sous les montagnes rocheuses. Les réservoirs additionnels devaient pouvoir passer sous ce tunnel. Le tunnel est légèrement plus large que la voie de chemin de fer, la voie de chemin de fer étant donc de son côté a peu près aussi large que les arrières train de deux chevaux. Conclusion : une bonne partie de notre civilisation repose sur la largeur du derrière des chevaux romains !.

vendredi 25 juillet 2008

034 - Zoo de Vincennes : "Bonjour Tristesse" !

C'est vendredi ! Et le vendredi après midi, c'est sortie !

Pas vraiment envie de m'enfermer dans une salle obscure, cet après-midi, étant donné le temps estival qu'il fait depuis plusieurs jours sur Paris (cela fait des jours et des jours que je n'ai pas vu une seule goutte de pluie).

D'ailleurs, il n'y a qu'à voir l'état de certaines pelouses dans les parcs parisiens, et le feuillage des arbres, pour se rendre compte des réalités climatiques du moment.


J'avais donc décidé d'aller faire un tour au zoo de Vincennes, n'y ayant pas mis les pieds depuis mon enfance, et ayant lu dans la presse que 4 girafons y étaient nés en juin dernier.

Je suis descendu au métro Porte-Dorée, et ai découvert un quartier que je ne connaissais pas, suis passé devant une statue dorée (elle aussi !) d'Athéna ...

Et devant le Palais de la Portée-Dorée, qui abrite le musée de l'immigration, mais aussi un aquarium que je me promets d'aller voir prochainement.

Pour le zoo, je me suis guidé grâce à la silhouette du fameux rocher factice.

A l'intérieur du parc, je n'ai pas tardé à me rendre compte que l'endroit était en grand déclin...

Peu d'espèces animales (pas d'éléphant, pas de fauves, pas d'ours, pas de grands singes....), des enclos pour moitié vides, des chaines un peu partout pour signaler qu'ici, c'est fermé... Bref, rien de bien enthousiasmant.

Néanmoins, j'ai vu quelques animaux : autruches, zèbres, vigognes, mangoustes, flamants roses, manchots.... et mes fameuses girafes et leurs girafons !


Mais je dois dire que je ne me suis guère attardé... J'ai trouvé cet endroit d'une infinie tristesse.

Pour l'endroit, qui est fantomatique, mais surtout pour les animaux... On entend en permanence les bruits des voitures qui cernent le parc, et cela rappelle qu'un zoo n'a pas sa place dans une grande capitale, du moins dans une zone aussi urbanisée (à Lisbonne et Vienne, par exemple, il existe aussi des parcs, mais pas enclavés à ce point dans le trafic) .

Zèbres de Grévy

Pélicans

Flamants roses

Oryx

Grand Kouddou

Autruche

Vigognes et nandou

Décorations pour combler le vide des enclos

Et si un zoo n'a pas sa place dans une grande ville, les animaux n'ont pas non plus leur place dans ce genre d'endroit... C'est dans leur habitat naturel qu'ils devraient se trouver... Vaste dilemme, car les zoos sont aussi aujourd'hui le dernier recours pour préserver des espèces au bord de l'extinction...

Bon, allez, je vais économiser pour un safari-photo au Kenya ou en Tanzanie, moi....!!!!

dimanche 20 juillet 2008

033 - Musée du Louvre - Ivoire clair en sculpture

Après avoir arpenté toutes les salles consacrées à l'Egypte, ce qui m'a pris l'essentiel de mon temps, j'ai continué ma visite du musée de façon moins structurée, sachant que j'allais y revenir prochainement pour d'autres expositions (notamment tout ce qui était relatif aux peintures et aux tableaux).

J'ai donc parcouru quelques salles, de manière plus ou moins aléatoire, et je suis passé du Moyen-Age à la Renaissance, des appartements de Napoléon III aux grandes statues de Mésopotamie et de Babylone.

Dans quelques salles, j'ai remarqué quelques objets travaillés en ivoire. Je n'ai pas photographié un gigantesque panneau d'ivoire (une dimension, je pense, approchant les 3 mètres de hauteur sur 5 de largeur) représentant une façade de cathédrale, mais je vais me rattraper la fois prochaine.

En revanche, je me suis attardé sur quelques autres objets.

Par exemple, ci-dessus, cette chope avec son pied recouvert de chérubins bien grassouillets.

Ce qui est fascinant, c'est le souci du détail, et la qualité de l'exécution de la sculpture. Ci-dessus, sur cette oeuvre qui ne doit pas excéder la taille de deux grosses boites d'allumettes, on remarquera jusqu'au dessin des paupières des personnages.
Pour cette main, grandeur nature, l'œil est davantage attiré par les pierres précieuses qui tombent sur le poignet, mais je trouve un certain réalisme dans cette main aux doigts repliés.

Ci-dessous, je crois que c'est l'oeuvre pour laquelle j'ai le plus d'admiration. C'est la perfection, dans le détail et dans le réalisme. Cliquez sur la photo pour l'agrandir, cela vaut vraiment le coup ! Les mouvements, les cheveux, les drapés, les formes et le reliel... c'est vraiment parfait ! Regardez le détail des doigts, des orteils, c'est vraiment incroyable ! Moi, ce qui m'époustoufle, c'est la couronne de fleurs que tient un des personnages.

Ces objets sont tous d'une remarquable beauté et témoignent du grand art de ceux qui le maitrisaient.

Pour des raisons écologiques, je suis bien évidemment absolument contre, aujourd'hui, l'exploitation et le commerce de cette matière noble. Je suppose qu'à l'époque où ces objets ont été travaillés, l'être humain n'avait pas mis en péril les espèces animales fournissant l'ivoire. Et les oeuvres des artisans étaient davantage motivées par des aspirations religieuses que mercantiles.

Je n'y connais rien du tout mais je suppose, à voir le résultat, que l'ivoire est une matière qui doit se sculpter particulièrement bien, et qu'aucun artiste, aussi doué fut-il, n'aurait pu obtenir un même résultat, pour des objets aussi petits, dans la pierre ou le bois... Cela laisse en tous les cas des œuvres magnifiques !

vendredi 18 juillet 2008

032 - Musée du Louvre

Le vendredi après-midi, c'est mon moment culturel... Ces dernières semaines, c'est une découverte, voire une redécouverte, des musées parisiens, que je fais.

Pour cet après midi, j'avais jeté mon dévolu sur le musée le plus célèbre de Paris, et un des plus réputés au monde... : le Louvre !

Je n'y avais pas mis les pieds depuis des années ! Me contentant, ces derniers temps, de traverser la fameuse cour où s'érige désormais la pyramide de verre.

D'ailleurs, c'est en entrant dans la pyramide de verre qu'il faut accéder au musée. C'est grand, tellement grand, qu'il y a des guichets de billetterie un peu partout, et qu'on peut accéder aux galeries par au moins trois entrées différentes (l'aile Sully, l'aile Richelieu, et j'ai déjà oublié le nom des autres.)

Bien qu'il y ait pas mal de monde (réputation du musée conjugué à la période estivale et touristique), je n'ai pas attendu du tout pour entrer.

Ce que j'ai cherché en premier, c'est le département de l'Egypte antique. C'était surtout celui-ci qui m'attirait et, connaissant l'immensité du Louvre, je savais pertinemment que mon après midi serait très insuffisante pour apprécier ne serait-ce que trois collections complètes.

Et j'avais bien estimé mon temps. J'ai passé du temps en Egypte ancienne, un peu en Mésopotamie... Mais j'ai laissé de côté la Renaissance française, le Moyen-Age, la Grèce antique, la peinture, la sculpture... Bref, il me faudra absolument y retourner ! En attendant, revenons quelques siècles en arrière !

Ce qu'il y a de bien, désormais, c'est que l'on peut, dans les galeries permanentes, prendre les oeuvres en photo, à condition de ne pas prendre de flash (ce que beaucoup de visiteurs ne respectent pas... ceux-là même qui s'évertuent à mitrailler au flash contre les vitrines de verre !)

La salle des sarcophages est vraiment impressionnante. En examinant ceux-ci dans le détail, on ne peut être que frappé par l'incroyable travail de précision et par la beauté qui orne toutes ces œuvres d'art. D'ailleurs, tout au long de ma visite, je me suis mis à penser que, si je pouvais m'émerveiller de la technologie moderne (téléphonie sans fil, internet, support DVD, etc....), j'étais tout autant époustouflé par l'habileté et le talent qu'avaient déployés tous les artistes dont on peut encore aujourd'hui admirer le travail... A l'époque, le temps qu'il fallait pour faire les choses n'était pas une marchandise... et cela se voit !

Beaucoup de succès aussi pour les momies !

Je n'ai pas vu Mona Lisa, aujourd'hui. En revanche, j'ai pu admirer de très près le réputé "Scribe accroupi". C'est lui qui ornait un des mes livres d'histoire lorsque j'étais enfant, d'ailleurs...

Cette dernière petite statuette en or (elle ne doit pas faire plus de 5 cm de haut, on imagine donc aisément le travail d'orfèvre qu'elle recèle), je l'avais vue il y a plus de 20 ans (en 1987 au Grand Palais) l'or d'une exposition qui s'appelait " Tanis, l'or des Pharaons". Elle m'avait marquée par sa grande beauté. D'ailleurs, je l'ai reconnue tout de suite !

Encore aujourd'hui, j'ai fait plus de 450 photos. J'ai vu d'autres choses que le département de l'Egypte antique. Cela sera l'objet d'un prochain billet.