Autant le dire tout de suite, la SNCF et moi, ce n'est pas une histoire d'amour.
Mais l'exaspération et l'énervement que cette société à pu faire monter en moi dans ma jeunesse, ont fait place aujourd'hui à une sorte de résignation et de fatalisme..
Toujours en préambule, je ne suis parti qu'une seule fois dans ma vie en vacances en faisant confiance au train, et c'était pour aller à Biarritz... Autrement, c'est l'avion ou la voiture.... Parce que je n'ai aucune confiance en la SNCF, ni en ses prouesses techniques, ni surtout en son personnel dont la seule culture d'entreprise est la reconduction de grève, et la pleurnicherie sur les conditions de travail (entendu à la radio l'autre jour un cheminot qui chialait sur son salaire à 1100 euros brut ! Hé, coco, réveille-toi ! C'est peut-être pas à la SNCF que tu travailles, tu t'es fait rouler, parce que le SMIC, déjà, c'est plus de 1300 euros bruts !!!)
Anyway.... Je n'ai pas trop d'autre choix, pourtant, que de prendre le train pour me rendre à mon bureau, et en revenir... Je serais très injuste en disant que les choses n'ont pas changé en 4 ans. Elles se sont quand même améliorées : en deux mois, je n'ai eu à subir que 2 gros retards, alors qu'auparavant, il ne se passait pas une semaine sans plusieurs gros retards...
Hier fut une de ces belles journées. Tout y était : la chaleur étouffante déjà tôt le matin, entretenue par des voyageurs qui, (la crainte d'un coup de froid, par 30 degrés...?) laissaient surtout les fenêtres bien fermées, un train qui avançait à 10 à l'heure en vitesse de croisière, et qui s'est traîné à cette vitesse sur plusieurs kilomètres, pour stopper ensuite plusieurs dizaines de minutes à mi-parcours. Sont arrivés, classiques, les premiers messages par le conducteur :
"-En raison de difficultés de circulation, notre train est arrêté pour une durée indéterminée"
On en apprend des choses, avec ce genre d'information !!! Si le train n'avance pas, c'est parce que ça ne roule pas bien.... La Palice n'aurait pas mieux dit... Second message :
"-En raison d'un accident de personne, notre train est arrêté pour une durée indéterminée..."
Ah, l'accident de personne, c'est beaucoup plus sérieux ! C'est rarement Mamie qui s'est foulé la cheville en grimpant le marchepied... Par accident de personne, il faut comprendre suicide sur la voie... Au moins, c'est efficace, quand on veut passer l'arme à gauche. Parce que prendre un train dans les gencives, on est certain de s'en tirer avec plus qu'un torticolis !!!
Bref, c'était bien cela.... Je n'ai pu m'empêcher de penser à la détresse de cette personne qui s'est levée de bon matin pour en finir avec la vie... :-((( Le retard du train, c'est vraiment rien à côté de cela...
Je m'en suis tiré avec deux heures de retard...Bon, c'était pas la faute de la SNCF.... Mais la gestion de la suite demeure bien à la hauteur de sa réputation. Ainsi, sur son site Internet, si on voulait obtenir un justificatif auprès de son employeur, il suffisait de cliquer sur un lien, à la rubrique "Bulletin de retard". Et là, on obtient cette magnifique réponse :
C'est d'autant plus faux que des milliers de personnes sont arrivées, tout comme moi, avec deux heures de retard, et que la SNCF avait mis ce soir Gare de l'Est une pancarte pour expliquer la situation de la veille et avait imprimé en grosses lettres : "... s'excuse des difficultés que vous avez pu rencontrées."
Au moins, on est sûr que ce n'est pas un linguiste qui rédige les messages !
Tout est à l'avenant, à la SNCF. D'ailleurs, on parle avec beaucoup de force de son site Internet quant à la réservation en ligne.
Toutes les semaines, le nouveau PDG, Guillaume Pepy (dont je suis convaincu pourtant qu'il est un excellent professionnel, tant à l'écoute de ses salariés que des pauvres usagers que nous sommes) vient s'expliquer sur un retard de 4 ou 5 heures d'un TGV, où les passagers en rade auront été laissés à l'abandon, sans information et sans un verre d'eau, et répète qu'il s'agit d'un incident exceptionnel... Toutes les semaines, il dit que c'est exceptionnel...! ;-)))
Ouais, je n'aime pas trop la SNCF et les gens qui y travaillent, parce qu'on dirait vraiment qu'ils se foutent de leur travail et surtout des voyageurs... Mais je dois composer avec et, lorsque cela fonctionne, je reconnais que c'est bien pratique...
Allez, pour finir sur une note différente. : savez-vous pourquoi l'écartement des rails, dans la majorité des pays, est de 1.435 mm ? Réponse: l'origine de cet ecartement est celui du carrosse de la reine d'Angleterre, et qui a été pris en compte lors de la 1ere pose du chemin de fer.
J'ai aussi trouvé cette explication, qui vaut ce qu'elle vaut :
La distance standard entre 2 rails de chemin de fer aux US est de 4 pieds et 8,5 pouces. C'est un chiffre plutôt bizarre.Pourquoi cet écartement a-t-il été retenu ?
Pourquoi les anglais ont-ils construits les leurs comme cela ? Parce que les premières lignes de chemin de fer furent construites par les mêmes ingénieurs qui construisirent les tramways, et que cet écartement était alors utilisé.
Pourquoi ont-ils utilisé cet écartement ?
Donc, pourquoi ces routes présentaient elles des ornières ainsi espacées ?
Les premières grandes routes en Europe ont été construites par l'empire romain pour accélérer le déploiement des légions romaines.
Pourquoi les romains ont ils retenu cette dimension ?
Parce que les premiers chariots étaient des chariots de guerre romains. Ces chariots étaient tirés par deux chevaux. Ces chevaux galopaient côte à côte et devaient être espacés suffisamment pour ne pas se gêner. Afin d'assurer une meilleure stabilité du chariot, les roues ne devaient pas se trouver dans la continuité des empreintes de sabots laissées par les chevaux, et ne pas se trouver trop espacées pour ne pas causer d'accident lors du croisement de deux chariots. Nous avons donc maintenant la réponse a la question d'origine :
La société THIOKOL fabrique les réservoirs additionnels de la navette spatiale dans son usine de l'UTAH. Les ingénieurs qui les ont conçus auraient bien aimé les faire un peu plus larges, mais ces réservoirs devaient être expédiés par train jusqu'au site de lancement. La ligne de chemin de fer entre l'usine et Cap Canaveral emprunte un tunnel sous les montagnes rocheuses. Les réservoirs additionnels devaient pouvoir passer sous ce tunnel. Le tunnel est légèrement plus large que la voie de chemin de fer, la voie de chemin de fer étant donc de son côté a peu près aussi large que les arrières train de deux chevaux. Conclusion : une bonne partie de notre civilisation repose sur la largeur du derrière des chevaux romains !.